"Alors que la perception des risques liés à la consommation d'alcool progresse inexorablement dans l'opinion, le lobby de l'alcool a dû s'adapter à la fois dans son discours et dans sa stratégie pour préserver ses intérêts et contrer l'influence des acteurs de santé. C'est ainsi qu'il prétend avoir autant sa place sur le champ de la prévention que les acteurs de santé eux-mêmes. On voit dès lors émerger des actions de pseudo-prévention visant à surtout ne pas troubler la réalisation de leur chiffre d’affaires. Preuve de ce double discours, l’activisme du lobby alcoolier pour faire annuler l’opération « Dry January » qui, heureusement, aura lieu grâce à la mobilisation des associations de santé. Ce décryptage apporte un éclairage sur ces différentes stratégies mises en œuvre."

Nicolas Simon, Bernard Basset, Alain Rigaud, Myriam Savy, Marine Fordin, ANPAA, Décryptages n°39, 12 décembre 2019

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Le dispositif ESPER répond à la nécessité de briser les tabous et de mobiliser tous les acteurs du milieu professionnel pour la prévention des conduites addictives, qu’elles soient liées à des consommations ou à des comportements. Porté par la MILDECA et ses partenaires, le dispositif se structure autour d’une charte et prévoit l’animation et la valorisation du réseau des signataires ainsi que la mise à disposition de tous les outils pour mettre en place une démarche cohérente de prévention collective et individuelle.

MILDECA, 21 octobre 2021

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"Sous l'appellation "Hard seltzers", l'industrie de l'alcool promeut depuis quelques temps dans les pays anglo-saxons des boissons alcooliques avec une stratégie marketing destinée à édulcorer, sinon occulter l'alcool qu'elles contiennent pour en faire une boisson nouvelle, prétendument "naturelle" et inscrite dans notre époque. Le succès rencontré aux USA et au Canada a incité les producteurs à investir de nouveaux marchés, et c'est ainsi que des hard seltzers à la française ont vu le jour cet été sous les marques FEFE, OPEAN ou Natz. Ces nouvelles boissons alcooliques poseront un nouveau défi à la santé publique, si elles devaient se développer, compte tenu de la stratégie promotionnelle qui a été retenue, en France comme ailleurs."

Bernard Basset, Alain Rigaud, ANPAA, Décryptages, n°42
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Face au discours quasi universel des pouvoirs publics nationaux et internationaux (OMS) qui annoncent une priorité en faveur de la protection de la jeunesse face à la consommation d’alcool, les industriels de l’alcool mobilisent différentes tactiques de lobbying pour influencer les décideurs publics et façonner les lois en leur faveur, ou le moins possible en leur défaveur.

Bernard Basset, Karine Gallopel-Morvan, Alain Rigaud, Franck Lecas, Myriam Savy, Addictions France, Décryptages n°46, avril 2021

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Chez les fumeurs souffrant ou ayant souffert de dépression, le soutien cognitivo-comportemental comportant des composantes spécifiques à la dépression augmente le taux de renoncement au tabac; le bupropion serait efficace chez les fumeurs avec des antécédents de dépression. Chez les fumeurs aux prises avec un trouble mental grave (schizophrénie, troubles psychotiques, trouble bipolaire ou syndrome de stress posttraumatique), les trois classes de médicaments d’aide à l’arrêt tabagique sont efficaces à trois mois : thérapie de remplacement de la nicotine (TRN), bupropion et varénicline. La varénicline serait efficace à long terme. Quant aux personnes avec un trouble lié à l’utilisation de substances, autant de l’alcool que des autres drogues, la TRN est une médication qui augmente le taux de renoncement au tabac alors que le bupropion et la varénicline ne seraient pas efficaces. Le counseling associé à une TRN est également une intervention qui aiderait cette clientèle à cesser de fumer, mais le counseling seul ne serait pas efficace.

Institut national de santé publique du Québec, août 2020, 75 p.
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Depuis plus de deux décennies, la consommation de tabac est en baisse au Québec. Malgré cela, certains groupes fument encore de manière substantielle. C’est le cas des jeunes adultes âgés de 18 à 34 ans, chez qui la prévalence du tabagisme (23,7 %) est plus élevée que celle de l’ensemble de la population de 12 ans et plus (18,4 %).
Cette synthèse de connaissances a permis d’évaluer l’efficacité des interventions de renoncement au tabac pour les jeunes adultes. Elle s’est également concentrée sur les facteurs pouvant exercer une influence prépondérante sur la participation des jeunes adultes dans ces interventions.

Sébastien O'Neill, INSPQ, 15 octobre 2018

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Cette synthèse de connaissances a été réalisée afin d’identifier les mesures et les interventions de prévention susceptibles de pouvoir réduire les inégalités en matière d’initiation au tabac chez les jeunes. L’impact des interventions a été évalué en termes d’équité, c’est-à-dire en comparant leurs effets entre les groupes socioéconomiques.  Au terme de l’analyse de la littérature, 13 articles ont été inclus et ont permis de dégager les constats suivants :

  • Les écrits scientifiques répertoriés attestent généralement d’un impact à tout le moins neutre,voire positif, des hausses de taxes et de prix des produits du tabac sur l’équité en matière deprévention du tabagisme chez les jeunes ;
  • Selon des études américaines, l’encadrement de la localisation des points de vente de tabac semble une mesure prometteuse pour réduire le nombre de commerces, spécialement autour de sécoles et dans les quartiers défavorisés ;
  • L’impact sur l’équité des interventions en milieu scolaire de prévention du tabagisme ou del’usage de diverses substances semble varier selon l’approche privilégiée, les activités et lesindicateurs utilisés pour mesurer le niveau socioéconomique. Toutefois, celles qui ont montré un impact positif ou neutre (même impact pour tous les groupes socioéconomiques) visaient à prévenir simultanément l’usage de plusieurs substances et étaient dispensées par des pairs, dans un contexte plus informel ;
  • Des effets encourageants en matière de réduction de l’initiation au tabac sont observés chez les participants d’interventions de prévention des comportements antisociaux en milieu scolaire. ;
  • Des conclusions sont difficiles à tirer en termes d’effet sur l’équité pour les mesures visant l’âge légal pour l’achat de produits du tabac, les interventions en milieu communautaires et les campagnes médiatiques, à cause d’un nombre restreint d’études disponibles.

Léa Gamache, Pascale Bergeron, INSPQ, 3 décembre 2019

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La première partie de cette synthèse des connaissances présente une mise en contexte qui énonce les différents facteurs et barrières liés au renoncement au tabac chez les groupes défavorisés. Puis, l’on retrouve une brève description de l’efficacité de différentes mesures et interventions de renoncement au tabac de même qu’un portrait de l’implantation de ces mesures et interventions au Québec. Le document se poursuit avec la méthode de recension des écrits adoptée pour la présente synthèse et la présentation des résultats. Finalement, la discussion reprend les principaux constats issus de la recension des écrits et présente les recommandations d’organismes de renom en santé publique afin de favoriser l’équité en matière de renoncement au tabac.

Pascale Bergeron, Michèle Tremblay, INSPQ, 29 juin 2018, 148 p.

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