Ce nouveau numéro de Tendances rend compte des résultats de deux grandes enquêtes menées à l'échelle européenne : Health Behaviour in School-Aged Children (HBSC) auprès des élèves de 11, 13 et 15 ans et European School Survey Project on Alcohol and other Drugs (ESPAD) auprès des élèves de 16 ans. Il présente pour chaque produit (tabac, alcool, cannabis et autres drogues) l'évolution des usages chez les adolescents européens en pointant les particularités au niveau de la France. Enfin, il analyse l'impact des politiques publiques, des représentations sociales et des contextes d'usage sur ces tendances.

Stanislas Spilka, Olivier Le Nézet, Eric Janssen, Alex Brissot, Antoine Philippon, OFDT, Tendances n° 143, février 2021, 8 p.
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Les dernières tendances de consommation de drogues injectables dans une sélection de villes européennes sont explorées aujourd'hui dans une nouvelle étude de l'EMCDDA (Observatoire européen des drogues et des toxicomanies). Le rapport présente les résultats d'un projet novateur de recherche des substances utilisées, en analysant chimiquement le contenu des seringues usagées.
Les résultats, rassemblés dans le cadre du projet ESCAPE de l'EMCDDA, sont basés sur deux campagnes de collecte de données menées en 2018 et 2019. Des seringues ont été collectées dans des poubelles de rue et dans des services de réduction des risques de huit villes européennes sentinelles: Amsterdam, Budapest, Cologne, Helsinki, Lausanne, Oslo, Paris, Vilnius.

OFDT, 17 février 2021
Téléchargez le rapport (en anglais) : An analysis of drugs in used syringesfrom sentinal european cities. Results from the ESCAPE project, 2018 and 2019, EMCDDA, 2021, 47 p. 

"Si Marseille a beaucoup fait parler d’elle depuis le début de la pandémie, le travail mené par ses acteurs médico-sociaux est bien souvent resté dans l’ombre. Cet article permet de mesurer leur engagement. Surtout, rassemblant de multiples compétences autour de l’anthropologue Olivia Nevissas, il permet de poser les termes d’un possible renouvellement de la pratique humanitaire."

O. Nevissas, A. Tinland, C. Farnarier, E. Mosnier, M. Mosnier, Alternatives humanitaires, n°15, novembre 2020, mise en ligne février 2021
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Santé publique France publie des données inédites sur la mortalité attribuable au tabagisme au niveau régional en 2015 qui confirment de fortes disparités sur le territoire et renforcent la nécessité de poursuivre les actions de prévention pour inciter au sevrage tabagique.

Santé publique France, février 2021
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Bulletin de santé publique tabac en Paca

Points clés
    En 2018, 1,6% des fumeurs quotidiens en Paca étaient inscrit au Mois sans Tabac.
    En 2017, la consommation moyenne de cigarettes manufacturées parmi les fumeurs quotidiens en région Paca était de 10 par jour, plus élevée que la moyenne nationale (8,4). A l’inverse, la consommation de cigarettes roulées était plus faible (3 vs 4,4 par jour).
    En 2017, la prévalence de l’usage de la chicha était de 3% en Paca vs 2,3% en France métropolitaine.
    Lors du premier confinement de la 1re vague de l’épidémie liée au coronavirus, 27% des fumeurs interrogés déclaraient que leur consommation de tabac avait augmenté depuis le confinement (France métropolitaine – étude CoviPrev).
    En 2015, 6 697 décès en Paca étaient attribuables au tabagisme (IC95% [6 503 –6 953]) : 1 976 chez les femmes et 4 721 chez les hommes.
    En 2015, la fraction de décès attribuable au tabagisme chez les femmes était plus élevée en Paca que celle de la moyenne nationale (7,8% vs 6,9%), tandis qu’elle était proche de la moyenne nationale chez les hommes (19,1% vs 19,3%).
    En 2015, 25% des décès en Paca étaient attribués au tabagisme avant l’âge de 65 ans contre 11% après 65 ans.

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La sixième édition de l'enquête nationale auprès des usagers des CAARUD, ENa-CAARUD mise en place par l'OFDT en 2006, s'est déroulée en 2019. Le vieillissement des usagers des CAARUD est constant depuis la première enquête : ils ont désormais 41 ans en moyenne contre 33 ans en 2006. L'enquête souligne également la détérioration de leurs conditions de vie et leur précarisation. Concernant les substances les plus souvent consommées, l'édition 2019 témoigne de la place  importante des usages de cocaïne et de la progression de la cocaïne basée. S'agissant des pratiques d'injection, l'enquête fait apparaître de fortes disparités générationnelles : si 62 % des moins de 25 ans n'ont jamais pratiqué l'injection, 52 % des plus de 35 ans signalent une injection récente et dans certains cas on note des primo injections tardives. Par ailleurs, après le recul observé entre 2012 et 2015, les résultats de l'enquête montrent le retour à une évolution positive de la proportion de la pratique de dépistage du VIH et du VHC chez les usagers des CAARUD, surtout les plus âgés.

Agnès Cadet-Taïrou, Éric Janssen, Fabrice Guilbaud, OFDT, Tendances N° 142, décembre 2020, mise en ligne janvier 2021,4 p.
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Ce rapport décrit les évolutions récentes de la consommation d'alcool en France et de ses conséquences sanitaires et sociales jusqu'à la fin 2019 soit à la veille de l'apparition de l'épidémie du COVID 19. Bien que les niveaux actuels en termes de volume d'alcool vendus restent en France parmi les plus élevés au monde, le mouvement de baisse s'est poursuivi en 2019. Cette évolution concerne les vins et les spiritueux alors que les volumes de bières sont en augmentation. Chez les jeunes, on observe un quasi triplement depuis 2000 de la part des adolescents qui n'ont jamais bu d'alcool à 17 ans mais dans le même temps la part des adolescents indiquant avoir bu cinq verres ou plus au moins une fois dans le mois n'a pas baissé par rapport à son niveau de 2005. Concernant les dommages liés à l'alcool, celui-ci demeure une des deux premières causes de mortalité. Néanmoins, la mortalité par cirrhose alcoolique et le nombre de personnes hospitalisées pour ce motif reculent. Les nombres d'accidents mortels avec implication de l'alcool ont fortement baissé depuis le début des années 2000 tout comme les condamnations pour blessure involontaire par conducteur en état alcoolique. Cette évolution à la baisse semble cependant avoir atteint un palier.

Christophe Palle, OFDT, janvier 2021
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Cette note présente une synthèse des données des rapports d’activité annuels transmis par les Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues (CAARUD). Elle vise à décrire les évolutions au cours des cinq dernières années disponibles (2014-2018). Par rapport à 2014, les CAARUD ont été plus nombreux à intervenir à l’extérieur de leurs locaux, évolution particulièrement marquée pour la mise en place de permanences à l’extérieur. La généralisation de cette modalité d’intervention ne s’est cependant pas accompagnée d’une augmentation proportionnelle des effectifs accueillis dans ce cadre. Ce sont en fait dans les interventions de type maraudes que l’augmentation des effectifs a été la plus élevée en termes relatifs. L’évolution la plus marquante survenue au cours de ces années est cependant la très forte augmentation de la distribution du matériel destiné à l’inhalation et, dans une moindre mesure, du matériel pour le sniff. Cet accroissement fait écho au développement de la consommation de cocaïne et tout particulièrement de la cocaïne basée au cours de cette période. Cet aspect ne doit cependant pas masquer l’augmentation importante du nombre de seringues distribuées (+ 19 %) qui atteint ainsi 8 millions en 2018. Il peut être remarqué que cette dernière évolution est de même ampleur que celle des files actives et que celle du nombre d’ETP (+19 %).

Cristina Díaz Gómez, Christophe Palle, OFDT, Note 2020-07, décembre 2020, mise en ligne le 20 janvier 2021, 16 p.

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Depuis 2012, les évolutions des politiques publiques liées au cannabis ont connu une nette accélération, avec les premières initiatives de légalisation de la vente de cannabis à usage non-médical aux États-Unis (le pays même qui a lancé la « guerre à la drogue » en 1971), l’Uruguay et le Canada. Après plusieurs décennies de prohibition, deux tiers des États américains ont aujourd’hui légalisé l’usage médical de cannabis et un sur cinq en autorise l’usage non-médical pour les adultes. À l’aune des premiers résultats de ces initiatives à la fois convergentes et diverses dans leurs choix de régulation, le débat aux États-Unis se porte de plus en plus désormais sur les « modèles » qui seraient les plus « protecteurs » de la jeunesse et les plus efficaces en termes de santé publique : « comment légaliser ? » plutôt que « faut-il légaliser ? ». Même si cet enjeu a été affaibli par l’urgence sanitaire autour de la pandémie de Covid-19, le statut légal du cannabis a été un des thèmes de la campagne présidentielle de 2020.

Ivana Obradovic, OFDT, Note 2021-01, janvier 2021, 32 p.

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L’Institut de santé publique du Québec a été mandaté par le ministère de la Santé et des Services sociaux afin de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de l’approche portugaise ainsi que de documenter ses effets sur la santé des personnes faisant usage de substances psychoactives dites « illicites ». Ce rapport répond à deux objectifs : 1) décrire les composantes et le fonctionnement des Commissions de dissuasion de la toxicomanie et présenter les différents services et soins de santé destinés aux personnes faisant usage de ces mêmes substances et 2) présenter des données concernant l’état de la santé de ces mêmes personnes et leur utilisation des services et soins de santé.

Jacinthe Brisson, INSPQ, décembre 2020, 82 p.

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Tentatives d’arrêt du tabac, aides utilisées et maintien de l’abstinence tabagique : une analyse rétrospective des données du Baromètre de Santé publique France 2017
Romain Guignard, Florian Verrier, Guillemette Quatremère, Raphaël Andler, Fabienne El Khoury, Tarik El Aarbaoui, Jean-Baptiste Richard, Maria Melchior, Viêt Nguyen Thanh
BEH, n°1, 5 janvier 2021
Tabac et maladies cardiovasculaires : le point sur la connaissance des Français, Baromètre de Santé publique France 2019
Valérie Olié, Marie Houot, Noémie Soullier, Jean-Baptiste Richard, Arnaud Gautier, Viet Nguyen Thanh, Anne Pasquereau, Clémence Grave, Amélie Gabet, Daniel Thomas, Christophe Bonaldi

BEH, n°1, 5 janvier 2021

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