L’équipe d’addictologie de l’hôpital parisien Louis Mourier a réalisé une revue de littérature destinée à mieux comprendre l’impact du COVID sur les addictions, mais aussi l’impact des addictions sur le risque de COVID, notamment sa gravité. Synthèse  de l'étude publiée dans Progress in Neuropsychopharmacology & Biological Psychiatry.

Addict'Aide, 16 septembre 2021
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L'anthropologue Pascale Jamoulle présente sa méthodologie d'enquête par des récits de vie de personnes aussi différentes que des femmes victimes de violences intrafamiliales et/ou conjugales, des usagers de drogues engagés dans les trafics, des victimes de sectes ou des travailleurs précaires et surexploités. Elle y pense la question de la « déprise » : quelles sont les ressources internes et externes, que mobilisent les victimes pour se sortir du système d'emprise ? Ainsi dégage-t-elle des pistes utiles aux travailleurs sociaux et aux soignants pour aller vers des victimes entravées par le filet des nœuds de l'emprise.

MMPCR, Mission métropolitaine de prévention des conduite à risques, web conférence, 24 juin 2021, 1h48
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Cette 7ème édition du point Sintes, Système d’identification national des toxiques et des substances, décrit l'activité de veille, de collecte et d'analyse des produits en circulation par le dispositif au cours de l'année 2020. Comme l’année précédente, la substance vendue comme de la cocaïne a été le produit le plus souvent collecté, les autres substances analysées par le dispositif étant supposées être de l'héroïne, du cannabis, des amphétamines, de la MDMA/ecstasy et des cathinones (3 MMC). Dans les trois-quarts des cas, l’analyse confirme que le contenu correspond au produit attendu par les usagers mais les analyses révèlent aussi une grande variabilité des teneurs et, dans un cas sur 5 (22 % des analyses), des arnaques ou tromperies ont été constatées. ce numéro du Point SINTES se penche sur les signalements d’herbe de cannabis à laquelle ont été ajoutés des cannabinoïdes de synthèse, phénomène également repéré dans d’autres pays européens. Enfin, la publication revient sur les 23 molécules psychoactives détectées pour la première fois en France par le réseau de laboratoires partenaires SINTES.

Victor Detrez, OFDT, Note de synthèse n° 2021-05, août 2021, 16 p.

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Quelque 300 000 personnes ont été accueillies dans les CSAPA en 2019 et ce nombre a augmenté de 7 % entre 2015 et 2019. Différents groupes de patients peuvent être distingués selon le produit consommé posant le plus de problèmes. Les usagers uniquement ou principalement en difficulté avec l’alcool ou le tabac constituent l’ensemble numériquement le plus important au sein duquel la part des plus de 50 ans augmente. La part des personnes prises en charge pour leur usage de cannabis est stable mais on constate chez ces patients une progression du nombre d'usagers quotidiens et des dépendants. Concernant les personnes prises en charge pour d’autres drogues illicites, le profil de polyconsommateurs usagers d’opioïdes domine. Cependant, l’évolution majeure est l’augmentation des demandes de traitement en lien avec la cocaïne (+ 76 %) sous sa forme poudre ou sa forme base. L'effectif des personnes concernées par les addictions sans substance (jeux d'argent et de hasard, troubles alimentaires…) progresse mais reste faible par rapport aux autres groupes (3,9 %).

Christophe Palle, Tendances n° 146, OFDT, août 2021, 6 p.

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Cette note présente les principaux résultats du dispositif « SINTES-observation crack Idf », intégré à l’étude Crack en Ile-de-France. Cette étude (voir synthèse) comportait deux volets. Le premier portait sur l’organisation du marché du crack et la caractérisation des produits. Il a reposé notamment sur une analyse d’échantillons de crack. Le second visait à mieux définir les réponses publiques adaptées aux usagers de crack selon leur parcours de vie et les besoins qu’ils expriment. Les données présentées dans cette note sont tirées d'un questionnaire accompagnant chaque collecte. Il renseigne tout d'abord sur les usagers (profil socio-démographique). Il fournit ensuite des informations sur le contexte d’achat (lieux, type de revendeurs, prix). L’analyse en laboratoire caractérise le crack en circulation en Ile-de-France (poids des galettes, teneur en cocaïne, produits de coupe).

Agnès Cadet-Taïrou, Grégory Pfau, Victor Detrez, Note 2021,  Juillet 2021, 30 p.

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La quasi-totalité des praticiens déclarent procéder au repérage des consommations de tabac, d’alcool et de cannabis de leurs patients, a minima pour ceux qu’ils estiment à risque. Le repérage de conduites addictives est plus souvent mis en oeuvre de manière systématique et régulière pour le tabagisme (66 %), que pour la consommation d’alcool à risque (43 %) ou celle de cannabis (24 %). La démarche de Repérage précoce et intervention brève (RPIB) sur ces trois consommations est utilisée par plus d’un praticien sur cinq, mais 67 % déclarent ne pas avoir connaissance de cette démarche.
Les médecins ont enfin été interrogés plus spécifiquement sur les questions liées à la dépendance aux opiacés et au mésusage des traitements antalgiques opioïdes. Une majorité (66 %) déclarent initier ou renouveler des prescriptions de traitements de substitution aux opioïdes (TSO) : la plupart (45 %) effectuent uniquement des renouvellements et 21 % initient des prescriptions de bupré-norphine. Deux tiers des médecins généralistes qui initient des prescriptions de TSO et 35 % de ceux qui effectuent uniquement des renouvellements de prescriptions se considèrent suffisamment formés dans ce domaine. Une large majorité (81 %) des praticiens déclarent informer systématiquement leurs patients faisant l’objet d’une prescription d’antalgiques opioïdes des risques de mésusage et de dépendance. Près de six praticiens sur dix estiment en outre être souvent confrontés à des difficultés pour respecter les recommandations quant à la durée maximale de traitement antalgique opioïde, pour leurs patients ayant des douleurs chroniques non cancéreuses.

Sandrine David, Jean-François Buyck, Marie-Astrid Metten, Les dossiers de la DREES, 7 juillet 2021, 47 p.

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Ce baromètre exclusif permet de faire le point sur les consommations de substances addictives chez les jeunes de 16 à 30 ans et les comportements à risques qu’elles engendrent.

Macif, IPSOS, 5 juillet 2021
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L’arrivée de la pandémie de COVID-19 et la mise en place de mesures de santé publique ont eu des impacts importants sur l’industrie des jeux de hasard et d’argent (JHA). Avec la fermeture de nombreux établissements de jeu, plusieurs opérateurs ont été contraints temporairement de concentrer leurs efforts vers le jeu en ligne alors que d’autres opérateurs dont l’offre se déployait déjà essentiellement en ligne ont vu leur chiffre d’affaire augmenter (voir feuillet précédent). Avec cette concentration de l’offre de JHA en ligne, des questions importantes émergent quant aux stratégies promotionnelles et de commercialisation entourant cette offre de jeu et son encadrement. Sur ce plan, la publicité entourant les jeux en ligne (JEL) est un des paramètres de l’environnement numérique dans lequel gravite le joueur auquel il importe d’accorder davantage d’attention, particulièrement en contexte de pandémie. Ce feuillet vise donc à présenter un portrait général des messages publicitaires et informationnels déployés par quatre opérateurs de JEL parmi les plus populaires au Canada et au Québec sur les médias sociaux durant les six premiers mois de la pandémie.

Chaire de recherche sur l’étude du jeu de l’Université Concordia, Québec, juillet 2021, 7 p.

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La Fédération Nationale des Samu Sociaux (FNSS) a renouvelé en 2021 l'étude réalisée en 2020 dont les objectifs sont d'identifier les d=caractéristiques des équipes de maraude et de Samu Sociaux ainsi que celles des personnes sans abri. De nouvelles questions ont été intégrées aux questionnaires initiaux pour mesurer les conséquences de la crise sanitaire liée au Covid-19. En ce qui concerne les conduites addictives, 28% des personnes étaient concernées (p. 8), ce pourcentage diminuant avec l'âge (p.9). L'étude se termine par une série de préconisations.

Fédération nationale des samu sociaux, 2021, 24 p.

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Le Portugal est le premier pays du monde qui a opéré une réforme pénale visant, avant tout, à favoriser l’accès aux soins pour les usagers de drogues classées comme stupéfiants. Depuis le 1er juillet 2001, la consommation et la détention en petite quantité (à des fins d’usage personnel) ne constituent plus un délit, passible de peines d’emprisonnement: elles restent interdites mais il s’agit d’infractions administratives, adossées à un objectif prioritaire d'orientation des usagers toxicodépendants vers une prise en charge sanitaire.
En juillet 2021, vingt ans après l'entrée en vigueur de cette réforme, quel bilan et quelles leçons peut-on tirer de l’expérience portugaise ? Cette synthèse, rédigée par Ivana Obradovic et Marguerite Saint-Vincent, fait le point sur l'ensemble des indicateurs disponibles.  Après avoir retracé le contexte d'adoption de la loi du 29 novembre 2000, qui s'inscrit dans un historique de "sanitarisation" de la question des drogues, la note revient sur les principales évolutions observées en matière de consommation, de santé publique, de fonctionnement du système pénal, d'offre et de trafic, de réduction du coût social lié aux drogues. Elle montre que l'originalité de l'approche portugaise a consisté à mettre la réduction des risques au centre de sa réflexion sur les drogues et de faire de la dépénalisation l'instrument d'une politique sanitaire.

Ivana Obradovic, Marguerite de Saint-Vincent, OFDT, Note 2021-03, Juin 2021, 27 p.

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