De 2000 à 2013, 783 403 décès avec mention de TM ont été enregistrés, représentant en moyenne 55 957 décès annuels et 10,3% de l’ensemble des décès survenus sur cette période. Les taux de décès avec TM standardisés sur l’âge ont baissé globalement (-15,1%) sur l’ensemble de la période. Pour les hommes comme pour les femmes, l’âge moyen au décès était particulièrement bas pour la schizophrénie (respectivement 55,9 ans et 67,6 ans) et pour les TM liés à l’alcool (respectivement 59,4 et 60,7 ans). Les CI de décès se répartissaient ainsi : pour les décès avec mention de TM, le suicide (11,1%) se situait en 3e position, derrière les causes cardiovasculaires (27,3%) et les cancers (18,1%), alors que pour les décès sans mention de TM, le suicide (1,3%) se plaçait loin derrière les cancers (31,0%) et le cardiovasculaire (28,9%).

Catherine Ha, Elsa Decool, Christine Chan Chee, BEH, n°23 - 24 octobre 2017

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L'édition 2015 d'ENa-CAARUD confirme, en premier lieu, la fréquentation croissante des CAARUD par des usagers insérés socialement, avec un niveau de précarité qui reste toutefois bien plus élevé qu'en population générale. Sur le plan des consommations, la prépondérance des usages de cannabis, d'alcool et d'opiacés est une constante. L'enquête 2015 consacre un focus particulier aux usages d'alcool, montrant qu'un tiers des usagers interrogés consomme quotidiennement l'équivalent d'au moins
6 verres d'alcool en une seule occasion, et ce tout au long de l'année.
Concernant les autres substances, on note la part croissante des usagers de cocaïne qui consomment le produit sous forme basée. Enfin, un volet spécifique sur les médicaments conduit en 2015 analyse leur statut toujours ambigu entre « défonce » et traitement. Le sulfate de morphine et la méthadone ont connu une diffusion nette entre 2008 et 2015, tout comme les benzodiazépines. Enfin, un des résultats marquants de cette édition porte sur la stabilisation voire l'inversion de tendance de plusieurs indicateurs qui témoignaient de la diffusion des pratiques de réduction des risques et des dommages (RdRD). C'est le cas du partage de seringue ou de la réutilisation de celle-ci.

Aurélie LermenierJeannet, Agnès  Cadet-Taïrou, Sylvain  Gautier, OFDT, Tendances, n°120, octobre 2017

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En octobre 2016,la première salle de consommation à moindre risque (SCMR) de France, l’Espace Gaïa, a ouvert ses portes dans le quartier de la Gare du Nord, pour une expérimentation de six ans. Depuis son ouverture, le 17 octobre 2016, et après 11 mois de fonctionnement l’Espace Gaïa présente un bilan global positif :
  • 800  personnes inscrites dans le dispositif,
  • 53 582  consommations dans l’espace dédié,
  • 165 consommations en moyenne chaque jour.

Espace Gaïa, 2017

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Mené à l’initiative d’une équipe pluridisciplinaire de chercheurs, le projet Cannalex est le fruit d’une collaboration entre l’INHESJ (Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice) et l’OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies) avec le soutien financier du CSFRS (Conseil supérieur pour la formation et la recherche stratégiques). L’objectif de l’étude, initiée dès les premières années d’application des réformes de régulation du cannabis au Colorado, dans l’État de Washington et en Uruguay (entre 2015 et 2017), était de réaliser un état des lieux nourri par des rencontres de terrain avec les acteurs – qu’ils relèvent des pouvoirs publics ou d’organisations de la société civile – investis dans les processus de régulation du cannabis en cours. L’ambition de Cannalex était également de mesurer les premières conséquences des réformes en termes politiques, économiques, sanitaires et criminels. Compte tenu du caractère récent et évolutif des politiques mises en place dans ces trois États, les conclusions tirées de l’étude ne peuvent être que provisoires et ne sauraient porter sur les impacts de la réforme, qui ne pourront être mesurés qu’à plus long terme.

Une analyse comparée des expériences de régulation du cannabis (Colorado, État de Washington, Uruguay) Rapport final synthétique  / Octobre 2017
Une étude de l’INHESJ en partenariat avec l’OFDT, OFDT, 2017, 75 p.

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Le dernier rapport TREND, site de Marseille est paru. Il présente et analyse les tendances récentes liées aux usages de substances psychoactives dans l'espace urbain, l'espace festif techno, l'espace "virtuel" et l'espace rural, péri urbain ou des quartiers populaires. Les données sont issues de questionnaires qualitatifs auprès des équipes au contact d'usagers des différents espaces, des groupes focaux (sanitaire et application de la loi) et des observations ethnographiques.

Tendances Récentes et Nouvelles Drogues 2016. Rapport de l'enquête TREND - site de Marseille, Etienne Zurbach, juillet 2017, 111 p.

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Les attentats du 13 novembre 2015 en Île-de-France ont engendré un intérêt soudain pour le stupéfiant désigné depuis une trentaine d’années sous le nom de « captagon », que de très nombreux médias ont hâtivement qualifié de « drogue des terroristes ». On dispose de relativement peu d’informations pour comprendre le captagon, d’où l’apparition de théories plus ou moins fantaisistes qu’il est souvent difficile de démontrer ou d’invalider. La production de connaissances sur le phénomène est en effet fortement contrainte du fait de l’absence de données provenant des principaux marchés de consommation de cette drogue, dont les plus importants semblent être les pays du golfe Persique. Cela dit, un ensemble d’éléments fiables permettent de mieux comprendre ce qu’est et ce que n’est pas le captagon et de formuler une série d’hypothèses relatives à la structure de l’offre de ce produit et aux évolutions de sa production.

Laurent Laniel, Drogues, enjeux internationaux n° 10, OFDT, 8 p., Juillet 2017

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Depuis leur mise en place en 2004, l'OFDT a régulièrement rendu compte de l'activité des consultations jeunes consommateurs (CJC) en décrivant le public reçu et les motifs de consultation. Cette note de Caroline Protais aborde un nouvel angle en proposant un état des lieux des pratiques des professionnels. Celui-ci a été établi à partir d’entretiens semi-directifs avec des personnes intervenant dans les CJC et d'une observation de type ethnographique de consultations menés fin 2016.
Deux constats émergent. D'un côté ce travail met en exergue la polyvalence des personnes impliquées dans la prise en charge des adolescents en amont et lors de leur suivi. En parallèle, cette note souligne l'apparition d'un savoir-faire commun et spécifique à ces professionnels. Au-delà des divergences théoriques dans l'approche,  une clinique de l'adolescence se fait jour.

Caroline Protais, OFDT, Note N° 2017-04, 2017, 16 p.

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Depuis une dizaine d’années, en France comme dans d’autres pays européens, des pratiques de consommation nouvelles et potentiellement dommageables parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) sont apparues. Désignées sous le vocable chemsex ou slam, s’il s’agit de l’injection de stimulants en contexte sexuel, ces conduites marquent un renouvellement dans la quête de plaisirs charnels. En parallèle, elles exposent leurs adeptes à des risques sexuels ou liés à la consommation de drogues. Ceux-ci sont d’autant plus préoccupants qu’ils peuvent parfois concerner des personnes sans connaissance ni expérience de la réduction des risques et que les substances sont fréquemment des nouveaux produits de synthèse (NPS) aux effets mal cernés.
Ce numéro propose une synthèse des connaissances sur les pratiques du chemsex et du slam en France. À partir des informations recueillies dans les sites TREND de l’OFDT et disponibles dans la littérature, il retrace l’émergence et la diffusion du chemsex parmi une frange de HSH ainsi que les produits et les modes d’usage concernés. Il interroge également les motivations des usagers, l’ampleur du phénomène ainsi que les réponses apportées.

Maitena Milhet, Thomas Néfau, OFDT, 2017, 32 p.

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Sommaire

  • Éditorial - Contrôler durablement l’épidémie VIH en France / François Dabis Directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), Paris, France ; Inserm U1219, ISPED, Université de Bordeaux, France ; Corevih Nouvelle-Aquitaine, CHU de Bordeaux, France
  • Estimation de la prévalence du VIH chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes fréquentant les lieux de convivialité gay de cinq villes françaises – PREVAGAY 2015 /Annie Velter  et coll.
  • Épidémie d’hépatite A parmi des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, Rouen, décembre 2016 - avril 2017 /Maggie Le Bourhis-Zaimi et coll


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