La quasi-totalité des praticiens déclarent procéder au repérage des consommations de tabac, d’alcool et de cannabis de leurs patients, a minima pour ceux qu’ils estiment à risque. Le repérage de conduites addictives est plus souvent mis en oeuvre de manière systématique et régulière pour le tabagisme (66 %), que pour la consommation d’alcool à risque (43 %) ou celle de cannabis (24 %). La démarche de Repérage précoce et intervention brève (RPIB) sur ces trois consommations est utilisée par plus d’un praticien sur cinq, mais 67 % déclarent ne pas avoir connaissance de cette démarche.
Les médecins ont enfin été interrogés plus spécifiquement sur les questions liées à la dépendance aux opiacés et au mésusage des traitements antalgiques opioïdes. Une majorité (66 %) déclarent initier ou renouveler des prescriptions de traitements de substitution aux opioïdes (TSO) : la plupart (45 %) effectuent uniquement des renouvellements et 21 % initient des prescriptions de bupré-norphine. Deux tiers des médecins généralistes qui initient des prescriptions de TSO et 35 % de ceux qui effectuent uniquement des renouvellements de prescriptions se considèrent suffisamment formés dans ce domaine. Une large majorité (81 %) des praticiens déclarent informer systématiquement leurs patients faisant l’objet d’une prescription d’antalgiques opioïdes des risques de mésusage et de dépendance. Près de six praticiens sur dix estiment en outre être souvent confrontés à des difficultés pour respecter les recommandations quant à la durée maximale de traitement antalgique opioïde, pour leurs patients ayant des douleurs chroniques non cancéreuses.

Sandrine David, Jean-François Buyck, Marie-Astrid Metten, Les dossiers de la DREES, 7 juillet 2021, 47 p.

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