La consommation de médicaments codéinés seuls ou en association tend à augmenter sur les dix dernières années dans diverses classes d’âge. À partir de 2013, un ensemble de signaux ont alerté sur des achats et usages inhabituels de spécialités codéinées par des adolescents et jeunes adultes. La présente note propose un état des lieux des données disponibles sur ces consommations médicamenteuses par les jeunes en prenant notamment appui sur les informations réunies à ce sujet sur les 8 sites d’observation du dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) de l’OFDT : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Paris, Rennes et Toulouse.
Début 2018, des données quantitatives sur les expérimentations et les consommations de Purple drank seront disponibles (enquête ESCAPAD OFDT 2017 auprès des jeunes de 17 ans, en cours d’exploitation).

Agnès Cadet-Taïrou, Maitena Milhet, Note 2017-03, OFDT, 8 p.

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Afin de disposer de données comparables sur les consommations d’alcool et les dommages qui y sont liés parmi les adultes dans l’Union européenne (UE), une nouvelle enquête utilisant un même questionnaire et des méthodologies comparables a, pour la première fois, été conçue et réalisée simultanément sur ces sujets. L’enquête Standardised European Alcohol Survey (SEAS) élaborée dans le cadre du projet Reduction of Alcohol related Harms (RARHA) de l’UE s’est déroulée à la fin du deuxième semestre 2015 auprès d’échantillons représentatifs de la population âgée de 15 à 64 ans de 19 pays européens, dont 17 membres de l’UE.
L’OFDT a coordonné l’enquête en France où 1 700 personnes, sélectionnées de façon aléatoire, ont été interrogées par téléphone.
Ce numéro de Tendances est consacré à la présentation des principaux résultats de ce projet, en particulier les données françaises. Les usages quotidiens d'alcool sont plutôt élevés en France, le pays étant le seul où la part des consommateurs augmente avec l'âge. Un tiers de la population française déclare une API (alcoolisation ponctuelle importante) dans l’année, un peu plus les hommes que les femmes et davantage les 18-34 ans que les plus âgés. Concernant les ivresses, 40 % de ceux qui ont indiqué avoir connu une API estiment avoir été ivres. Cette faible, proportion pourrait signifier que les Français se reconnaissent moins facilement ivres qu’ailleurs. Enfin, selon les résultats d'un test (le RAPS), un Français sur 7 présenterait un désordre lié à l’usage d’alcool. Dans le même temps, une personne sur 5 se déclare très affecté par les dommages subis liés à l’alcoolisation de tiers.

Christophe Palle, François Beck, Jean-Baptiste Richard, Tendances n° 118, OFDT, 6 p., Juin 2017

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"L’augmentation du nombre de décès par surdose, la disponibilité permanente de nouvelles substances psychoactives et la menace croissante pour la santé que représentent les opiacés de synthèse à forte teneur en principe actif sont autant de défis que l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA) met aujourd’hui en évidence"

EMCDDA, 2017, 96 p.

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Dans le cadre du Programme national de réduction du tabagisme 2014-2019, des mesures importantes ont été mises en place fin 2016 : augmentation du remboursement des substituts nicotiniques, campagne « Moi(s) sans tabac » et paquet neutre. L’enquête Baromètre santé 2016 permet de faire un état des lieux juste avant la mise en place de ces mesures. En France, en 2016, 34,5% des 15-75 ans fumaient du tabac, 28,7% quotidiennement. Ces prévalences sont stables depuis 2010, après la hausse observée entre 2005 et 2010. Néanmoins, entre 2010 et 2016, le tabagisme quotidien a diminué parmi les hommes de 25-34 ans (de 47,9% à 41,4%) et parmi les femmes de 15-24 ans (de 30,0% à 25,2%). Sur la même période, la prévalence du tabagisme quotidien a augmenté de 35,2% à 37,5% parmi les personnes aux revenus de la tranche la plus basse, alors qu’elle a diminué de 23,5 à 20,9% parmi les personnes aux revenus de la tranche la plus haute. Les écarts selon le niveau de diplôme suivent une tendance similaire, témoignant ainsi d’une augmentation des inégalités sociales en matière de tabagisme. En France, en 2016, 3,3% des 15-75 ans utilisaient l’e-cigarette, 2,5% quotidiennement. Ces deux proportions sont en baisse par rapport à 2014.

Anne Pasquereau et coll., BEH n°12, 30 mai 2017

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Cet article a pour objectif de faire un point sur l’état des connaissances et des opinions des femmes enceintes afin de comprendre comment elles se représentent actuellement – neuf ans après l’apposition d’un pictogramme sur les bouteilles de boissons alcoolisées et huit ans après la dernière campagne nationale de communication (notons que la campagne de septembre 2016 est postérieure à cette étude) – les risques de consommation d’alcool pendant la grossesse et, plus particulièrement, ceux associés à l’API, et comment leurs représentations et connaissances ont évolué depuis les deux dernières enquêtes menées sur les forums de discussions mobilisant une méthodologie analogue.

Stéphanie Toutain, BEH n°11, 16 mai 2017

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Cette édition 2017 du rapport L’état de santé de la population en France conjugue des approches transversales, par population, par déterminants et par pathologies, pour illustrer l’état de santé globalement bon des Français. Il met également en lumière les principaux problèmes de santé auxquels est confronté notre pays et auxquels les politiques publiques doivent répondre. A lire notamment dans le chapitre "Facteurs de risques, habitudes de vie et prévention", les données sur les consommations d'alcool, de tabac et de drogues illicites p 124-136

In : L’état de santé de la population en France - Rapport 2017, DREES, 53 p.

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Une diminution modérée de la consommation des benzodiazépines est observée en France depuis ces trois dernières années. Bien que le niveau en 2015 soit le plus bas que l’on ait observé depuis 2000, le nombre de français consommant une benzodiazépine reste encore trop élevé, en particulier chez les plus de 65 ans.

ANSM, 2017-04-05

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Développée à partir du début des années 2000, l’analyse des eaux usées peut constituer un outil d’estimation des consommations de substances psychoactives. Cette méthode, utilisée notamment pour comparer des niveaux entre différentes villes, est mobilisée par plusieurs travaux européens soutenus par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA). La note ici présentée a pour objectif de décrire la méthode et son application dans le contexte particulier d’un travail de recherche universitaire initié en 2015 en milieu carcéral. Une étude de faisabilité a été menée en France, dans trois établissements pénitentiaires. Les premiers résultats ainsi que les difficultés rencontrées, les limites et les considérations éthiques sont évoqués pour fournir tous les éléments nécessaires à la compréhension et à l’interprétation de ce type d’analyses.

Thomas Néfau, Olivier Sannier, Cécile Hubert, Sara Karolak, Yves Lévi, OFDT, mars 2017

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Alors que le cannabis reste interdit au niveau fédéral, huit États américains sur 50 (Colorado, État de Washington, Oregon, Alaska, Californie, Maine, Massachusetts, Nevada) en ont depuis 2012 légalisé la culture, la vente, la détention et la consommation à des fins récréatives à partir de 21 ans. Washington DC a pour sa part approuvé la légalisation de la possession et de la culture de cannabis pour usage personnel mais sans dispositions pour un marché régulé. Ces changements dans le statut légal du cannabis « récréatif » interviennent alors que 29 États américains en autorisent déjà l’usage « thérapeutique ». Au total aujourd’hui, moins d’un État américain sur quatre applique la politique de prohibition du cannabis telle qu’elle est formulée par la loi fédérale américaine.

Ivana Obradovic, OFDT, note, mars 2017

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