L’Enquête nationale dans les CAARUD (ENa-CAARUD), menée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) à intervalles réguliers depuis 2006, renseigne sur les caractéristiques socio-démographiques, les consommations et les pratiques liées aux usages (injection, dépistage, etc.), du public accueilli dans le dispositif des CAARUD. L’édition 2015 de l’enquête, qui s’est déroulée au mois de septembre, a permis d’interroger quelque 3 130 individus dans plus de 140 CAARUD de France métropolitaine et des départements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane et La Réunion). Ce rapport, rédigé par Agnès Cadet-Taïrou, Aurélie Lermenier-Jeannet et Sylvain Gautier, présente les résultats de cet exercice 2015 et les met en perspective, autant que possible, avec ceux des éditions précédentes. La prochaine enquête Ena-CAARUD aura lieu au printemps 2019.

Profils et pratiques des usagers de drogues rencontrés dans les CAARUD en 2015. Résultats de l'enquête nationale 2015 réalisée auprès des usagers des centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques (ENa-CAARUD), Agnès Cadet-Taïrou, Aurélie Lermenier-Jeannnet, Sylvain Gautier, OFDT, septembre 2018, 56 p.


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Que recouvre l’appellation « Nouveaux produits de synthèse « (NPS) ? Qui les consomment ? Quelles sont les conséquences de leurs usages ? L’OFDT consacre à ces substances  le numéro 127 de  Tendances. Offre et dynamique du phénomène, molécules consommées, profils d’usagers, conséquences sanitaires y sont étudiés à partir d’un ensemble de sources,  notamment le projet I-TREND développé avec le soutien de l’Union européenne (forums d’usagers etanalyse de l’offre sur Internet,  enquête en ligne...). En France, l’appellation « nouveaux produits de synthèse » est apparue à la fin de la décennie 2000 pour qualifier un vaste ensemble de nouvelles molécules synthétiques imitant les structures chimiques et les effets de drogues illicites traditionnelles comme le cannabis, la MDMA ou la cocaïne. En 2018, au total, environ 300 molécules sont recensées en France, réparties entre 11 familles chimiques. Les cannabinoïdes de synthèse, les cathinones et les phénéthylamines sont les plus présentes. L’usage des NPS est resté plutôt confidentiel dans l'Hexagone mais certains  produits sont bien implantés au sein de cercles de consommateurs (par exemple les « e-psychonautes », usagers  fréquentant les forums sur Internet). Les NPS peuvent aussi  être à l'origine de problèmes sanotaires aigus. C'est particulièrement le cas des consommateurs en contexte sexuel, « chemsexers », dont les usages associent souvent des cathinones à des drogues traditionnelles . Alors que les risques potentiels à long terme physique ou psychiques demeurent mal connus,les auteurs rappellent que l’information, la prévention, la réduction des risques et l’apprentissage de la gestion des effets en direction des usagers potentiels comme des professionnels qui les rencontrent, constituent des enjeux essentiels.

Magali Martinez, Thomas Néfau, Agnès Cadet-Taïrou, Tendances n° 127, OFDT, 8 p., Octobre 2018


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Les personnes ayant des problèmes d’addiction peuvent bénéficier d’une prise en charge médico/sociale dans des établissements spécialisés appelés centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA). Les CSAPA remplissent chaque année un rapport d’activité type qui permet de décrire de façon globale et homogène les caractéristiques des personnes accueillies par ce dispositif spécialisé, ainsi que l’activité de ces centres. Ce rapport de synthèse décrit de façon distincte les patients et l’activité des CSAPA ambulatoire, et des CSAPA avec hébergement. La synthèse des données figurant dans les annexes relatives aux consultations jeunes consommateurs et à l’intervention pénitentiaire du rapport type donne également quelques éléments de description des patients et de l’activité spécifiques à ces deux dispositifs.

PALLE Christophe, RATTANATRAY Malisa, Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), 2018, 111 p.

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Les informations contenues dans le rapport sont le résultat de la contribution de consommateurs de drogues et de groupes d’auto-support, des équipes de CAARUD, CSAPA et autres structures en addictologie, et de groupes-focus de professionnels du champ sanitaire (le groupe-focus de professionnels du champ d’application de la loi n’a pas pu avoir lieu pour cette enquête 2017).
Les observations en espaces urbains et espaces festifs ont été conduites, avec la supervision d’une responsable, par six observateurs ethnographiques.
Ces informations sont complétées par les résultats des analyses de produits réalisées dans le cadre du dispositif SINTES (Système d’Identification National des Toxiques et Substances). En 2017 à Marseille et dans la région PACA, 45 collectes de produits ont été réalisées, dont 12 venaient compléter des analyses de produits non reconnus par chromatographie en couche mince (CCM) effectuées par l’association Bus 31/32.
Les phénomènes marquants et les tendances toujours en vigueur en 2017
•    L’accessibilité de la cocaïne, la diversification des consommateurs et des modes de consommation
•    Un élargissement de l’offre de l’ensemble des produits illicites
•    Des personnes en situation de grande précarité avec des usages de médicaments détournés, souvent en injection »

Claire Duport, OFDT, Addiction Méditerranée, octobre 2018, 4 p

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L’OFDT a conduit en mars 2017 le 9e exercice de l’enquête ESCAPAD (Enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la Défense) centrée sur les usages de substances psychoactives licites et illicites à 17 ans.Aujourd’hui, en s’appuyant sur la très grande taille d’échantillon de cette enquête (plus de 40 000 jeunes gens), l’OFDT propose une nouvelle analyse de ces données dans les 13 régions de métropole ainsi que dans quatre territoires d’outre-mer : la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et La Réunion. Cette approche territoriale met en lumière de moindres consommations de tabac dans le quart nord-est, une diffusion de boissons alcoolisées plus marquée sur la façade atlantique, une opposition entre le nord et le sud concernant le cannabis alors qu’on observe davantage d’expérimentations d’autres drogues illicites à l’ouest de l’hexagone. Dans les quatre DOM étudiés, conformément à ce qui a pu être observé dans d’autres travaux, les jeunes présentent des niveaux de consommation inférieurs à ceux mesurés chez les adolescents interrogés en France métropolitaine. Les deux exceptions notables concernent l’expérimentation d’alcool plus élevée en Guadeloupe, en Guyane et en Martinique que dans le reste du territoire et celle de cannabis qui s’avère supérieure à La Réunion.

Stanislas Spilka, Olivier Le Nézet, Eric Janssen, Alex Brissot, Antoine Philippon, OFDT, septembre 2018, 54 p.

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Principaux faits issus du rapport global sur l’alcool et la santé 2018. Cette page du site de l’OMS présente les dommages causés par l’usage nocif d’alcool dans le monde en termes de mortalité, morbidité et conséquences économiques et sociales

OMS, 21 septembre 2018

Consultez le site


Global status report on alcohol and health 2018, OMS, 2018, 450 p.
The report provides an overview of alcohol consumption and harms in relation to the UN Sustainable Development Goals, presents global strategies, action plans and monitoring frameworks, gives detailed information on: the consumption of alcohol in populations; the health consequences of alcohol consumption; and policy responses at national level. In its final chapter, the imperative for reducing harmful use of alcohol in a public health perspective is presented.

Lire le rapport complet (en anglais)

La présente note présente le volet jeux d’argent et de hasard  de l’étude Escapad. Alors que l’offre de jeux est interdite aux mineurs, près de quatre jeunes sur 10 (39 %) déclarent avoir joué à un JAH dans l’année et un sur 10 (10 %) au cours de la semaine écoulée. Les garçons sont près d’un sur deux (47 %) à déclarer avoir joué dans l’année. Les jeux de tirage et de grattage sont les plus pratiqués (31 %) devant les pronostics et paris sportifs (17 %) et les jeux de casino (3,6 %). Afin de détecter les difficultés suscitées le jeu, les adolescents interrogés ont répondu à un questionnaire de repérage sur les problèmes et conséquences éventuellement rencontrés (perception de l’entourage, montant des mises, stress et angoisses, etc.).Au total, en 2017, moins de 1 % de la population adolescente de 17 ans serait en grande difficulté par rapport à sa pratique des jeux d’argent et de hasard. Chez les jeunes de 17 ans ayant joué au cours de la semaine précédant l’enquête, plus de la moitié présenteraient un risque, même faible (53 % et 63 % parmi les garçons), 3,4 %  des jeunes présentant un risque élevé.

Alex Brissot, Antoine Philippon, Stanislas Spilka, OFDT, Note 2018-04, Septembre 2018, 12 p.

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La réduction de l’espérance de vie est en moyenne de  16 ans chez les hommes et 13 ans chez les femmes pour l'ensemble des troubles psychiques, elle atteint 22,3 ans pour les hommes et 23,4 pour les femmes, pour les personnes suivies pour des troubles addictifs. Les causes de décès principales sont proches de celles des bénéficiaires de l’Assurance maladie avec néanmoins une place prépondérante des suicides, accidents de transport et chutes. La  mortalité  prématurée  est  particulièrement marquée chez les personnes suivies pour des troubles liés à l’usage de substances  psycho-actives  pour  lesquels  elle  représente  73  %  des  décès. Enfin une surmortalité est observée pour l'ensemble des pathologies psychiatriques mais est particulièrement marquée pour les troubles psychotiques et addictifs.

M. Coldefy, C. Gandré, Questions d'économie de la santé, n°237, septembre 2018, 8 p.

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Parmi les points clés relevés

•    Entre 2006 et 2013, 3 207 enfants ont, lors de leur séjour hospitalier, eu un diagnostic pour troubles causés par l’alcoolisation foetale (TCAF) durant la période néonatale, soit 0,48 cas pour 1 000 naissances, incluant 0,07 cas de syndrome d’alcoolisation foetale (SAF) pour 1 000 naissances.
•    Au niveau régional, la proportion d’enfants diagnostiqués pour TCAF était plus fréquente à La Réunion (1,22‰), en Haute-Normandie (1,02‰), en Champagne-Ardenne (0,90‰), et dans le Nord-Pas-de-Calais (0,90‰).
•    On observait, entre les périodes 2006-2009 et 2010-2013, une diminution significative du nombre d’enfants diagnostiqués pour un SAF mais une augmentation du nombre des autres troubles liés à une alcoolisation foetale (aTCAF).

Laporal S, Demiguel V, Cogordan C et al., Santé publique France, 2018, 16 p.

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Présentation des résultats concernant l'estimation des consommations d'alcool et de tabac des femmes enceintes à partir des données de l'enquête Baromètre santé 2017. Les informations et conseils spécifiques donnés par le médecin ou la sage-femme pendant la grossesse sont également étudiés. La consommation d'alcool et de tabac des femmes en âge de procréer et la connaissance du pictogramme « femme enceinte » obligatoirement apposé sur toute boisson alcoolisée font aussi l'objet d'un encadré.

Andler R, Cogordan C, Richard JB et al., Saint-Maurice : Santé publique France, 2018. 10 p.

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