Ce numéro de Théma est consacré aux mutations que connaît le marché du cannabis en France, notamment en lien avec l’augmentation des usages d'herbe. Les auteurs, Michel Gandilhon, Stanislas Spilka et Caroline Masson, décrivent les grandes évolutions et les nouvelles pratiques à partir d'un ensemble de données quantitatives et qualitatives. Cette demande d'herbe croissante est alimentée essentiellement via une culture de masse en provenance des Pays-Bas et de plus en plus d’Espagne. La production hexagonale est dominée par de petites cultures réalisées par des « amateurs » qui   ne   couvrent   pas   l’ensemble   de   la   demande   intérieure. Cependant, les réseaux traditionnels de revente, plutôt spécialisés dans le commerce de la résine, tentent de s’adapter à ces nouvelles réalités en commercialisant des variétés de plus en plus diversifiées d'herbe, voire de produits dérivés, et en développant leurs propres structures de production. En regard, depuis quelques années, la production marocaine de résine connaît elle aussi des bouleversements, notamment en termes de variétés cultivées, sur fond de modernisation des techniques agricoles, qui permettent la fabrication de produits plus diversifiés et plus riches en principe actif.

Michel Gandilhon, Stanislas Spilka, Caroline Masson, OFDT, 34 p., Juillet 2018

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POINTS CLÉS :

  • en 2018, parmi les adultes, 77,8 % des fumeurs de cigarettes (manufacturées ou roulées) ont déclaré avoir acheté leur tabac dans un bureau de tabac en France lors de leur dernier achat. Cette proportion est stable par rapport à 2014 (78,7 %) mais en diminution par rapport à 2017 (81,3 %) ;
  • la part de ceux ayant réalisé leur dernier achat dans un pays limitrophe était de 16,4 % en 2018 (proportion non significativement différente de celle observée en 2014 et 2017), ce taux étant plus élevé dans les régions Grand-Est et Hauts-de-France ;
  • en 2018, parmi les adultes, 44,3 % des fumeurs de cigarettes ont déclaré avoir acheté du tabac à l'étranger au moins une fois au cours des douze mois précédant l'enquête.

Andler Raphaël, Guignard Romain, Lermenier-Jeannet Aurélie et al., Santé publique France, Collection : Etudes et enquêtes : Tabac, 2019, 8 p.

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Combien de personnes décèdent chaque année en France après une consommation de substances psychoactives (drogues illicites ou médicaments opioïdes) ? Quelles substances sont le plus souvent en cause et quelles évolutions peut-on observer ? L’OFDT consacre un numéro de sa publication Tendances à ces questions, dans un contexte où il semble que les risques ne pèsent plus uniquement sur les seuls usagers de drogues mais aussi sur des personnes qui consomment ces produits avec un objectif initial de lutte contre la douleur. Rédigée par Anne-Claire Brisacier, Christophe Palle et Michel Mallaret responsable du Centre Régional de Pharmacovigilance et du Centre d’Évaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance-Addictovigilance de Grenoble, l’analyse se penche sur les décès directement liés aux drogues (DDLD). Il s'agit des décès par intoxication survenant peu de temps après une consommation de substance(s) psychoactive(s). On parle de décès par surdose lorsque la quantité prise est supérieure à la dose limite tolérée par l’organisme. Par ailleurs, des consommations de produits tels que la cocaïne et le cannabis peuvent entraîner des complications cardiovasculaires peu après un usage et conduire au décès.

Anne-Claire Brisacier, Christophe Paillle, Michel Mallaret, OFDT, Tendances, n° 133, 2019-07, 7 p.

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Les faits marquants de 2018 sont :

  • l’augmentation des demandes de prégabaline Lyrica® (23 fois plus importante qu’en 2017)
  • l’augmentation x 1,5 de la part des médicaments opioïdes, codéiné et tramadol essentiellement, et demande de Méthadone gélule (n=3
  • La diversification des benzodiazépines, avec une part de zolpidem plus faible et une part de clonazépam en augmentation
  • Des OSIAP en vue de l’obtention de Mydriacticum® (n=8) signalées dans le département des Alpes Maritimes

    Retrouvez les plaquettes d'information sur la prébagaline, le tropicamide, le méthylphénidate, le zolpidem sur le site internet Addictovigilance 

CEIP PACA Corse, 2019, 2 p.

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Points clés :

  • En 2017, en France métropolitaine, les vapoteurs âgés de 18 à 75 ans ont quasiment tous une expérience avec le tabac, en tant que fumeurs actuels ou ex-fumeurs.
  • La part de fumeurs quotidiens a diminué (de 64,5 % à 39,7 %) chez les vapoteurs alors que celle des ex-fumeurs a augmenté (de 23,5 % à 49,5 %) entre 2014 et 2017
  • Le nombre d’ex-fumeurs quotidiens ayant arrêté de fumer depuis plus de six mois et qui pensent que vapoter les a aidés à arrêter de fumer est estimé à environ 700 000 personnes depuis l’arrivée de l’e-cigarette sur le marché en France
  • La cigarette électronique est perçue comme aussi ou plus nocive que la cigarette ordinaire par la moitié de la population
  • Toutes choses égales par ailleurs, les fumeurs quotidiens la pensent plus nocive que la cigarette ordinaire alors que les vapoteurs et les personnes socioéconomiquement plus favorisées sont plus nombreuses à la penser moins nocive
  • L’interdiction de vapoter dans les lieux où il est interdit de fumer et celle de vendre des e-cigarettes aux mineurs de moins de 18 ans sont favorablement appréciées, par respectivement 66,9 % et 77,5 % de la population.

Anne Pasquereau, Guillemette Quatremère, Romain Guignard et al., Santé publique France, 2019. 17p.

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Afin de mieux documenter le phénomène du chemsex en France, l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies a réalisé en 2018, à la demande de la Direction générale de la santé, une enquête sociologique qualitative. Dénommée APACHES (Attentes et PArcours liés au CHEmSex)  celle-ci s'est appuyée sur des entretiens semi-directifs approfondis réalisés auprès de 37 hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH).  Ce travail permet d'analyser la dynamique des trajectoires individuelles et l’expérience du chemsex, du point de vue des personnes impliquées dans ces pratiques.
Dans un contexte de montée d’inquiétudes et de signaux sanitaires associés, ce rapport rédigé par Maitena Milhet fait également le point sur les données de prévalence disponibles et recense un panel d’outils et interventions ayant fait preuve de leur intérêt en matière de réduction des risques et des dommages (RdRD) et d’accompagnement des personnes en difficulté.


Maïtena Milhet, OFDT, mai 2019, 98 p.

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L’étude Circé (Circulation, consommation et échanges de substances psychoactives en milieu carcéral) conduite entre 2016 et 2018 se propose d'éclairer la question du marché des drogues en prison. Au total, près de 70 entretiens qualitatifs avec différents acteurs du monde pénitentiaire : détenus et ex-détenus (hommes, femmes, mineurs), professionnels pénitentiaires et personnels soignants ont été réalisés. Cette recherche, réalisée dans le cadre de l’appel à projet lancé par la Direction de l’Administration pénitentiaire au titre du  fonds de concours « stupéfiants » géré par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), dresse un état des lieux des substances psychoactives (stupéfiants, médicaments détournés de leur usage et alcool) présentes en détention. Les auteures du rapport étudient la manière dont ces substances sont introduites, mais aussi, l’organisation du marché, les relations sociales qui le sous-tendent et qu’il génère, ainsi que les réponses apportées par l’administration pénitentiaire et les unités sanitaires. Plusieurs préconisations, destinées à prévenir les risques psycho-sociaux liés à l’instauration d’un marché des drogues en détention, sont également faites au terme de ce rapport.

Caroline Protais, Marie Jauffret-Roustide, OFDT, avril 2019, mis en ligne en juin 2019, 90 p.

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Ce document  rassemble en 8 pages les indicateurs chiffrés les plus récents et les plus pertinents pour quantifier et décrire le phénomène des substances psychoactives en France : consommations, contextes, trafics, conséquences sanitaires et pénales.  Drogues, chiffres clés repose sur les travaux de l’OFDT et ceux d’autres organismes impliqués dans le champ.
Une première partie permet d'estimer le nombre de consommateurs des principales substances licites et illicites parmi les 11-75 ans et de retracer les évolutions des usages des trois principaux produits à l'âge de 17 ans.  La deuxième section est centrée sur les données pour l’alcool, le tabac, le cannabis, la cocaïne, la MDMA/ecstasy, l’héroïne et les opioïdes, les médicaments psychotropes et les nouveaux produits de synthèse.

OFDT, 2019, 8 p.

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