Ce numéro présente les interventions réalisées dans un cycle de conférence organisé par l'Université de Genève en 2016. Elles interrogent la prohibition , ses conséquences sur le trafic et son maintien alors que son efficacité est limitée.
Au sommaire : Histoire de la prohibition des drogues : une perspective comparée (France, Etats-Unis, Pays-Bas) / Alexandre Marchant; La prohibition des drogues : maintien de l'ordre social / Michel Kokoreff; Guerres antidrogue et antidopage : similitudes et différences / Bengt Kayser; Les enjeux de la dissimulation dans le marché illégal du cannabis à Genève / Loïc Pignolo; La polémique "deal de rue" à Lausanne : une analyse sociologique / Marie Crittin; Les représentations des drogues dans les médias : entre banalisation et médicalisation / Audrey Arnoult; Dépendance, vulnérabilité et agir faible / Marc-Henry Soulet; Les drogues sont-elles dangereuses ? / Sandro Cattacin, Dagmar Domenig; La régulatiuon des drogues dans la gouvernance mondiale : comment aller au-delà de la législation internationale ? / Christian Schneider; Politiques de régulation du cannabis : un exemple de conflit de définition entre autorités locales et nationales dans le cas de la production de cannabis aux Pays-Bas / Anne Philibert;

Sandro Cattacin, Anne Philibert, Loïc Pignolo, Barbara Broers, Guillaume Rey, Sociograph n°16, 2020, 222 p.

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En 2017, 15,7% des personnes âgées de 18 à 64 ans exerçant une activité professionnelle déclarent avoir été exposées à la fumée de tabac des autres au cours des 30 derniers jours à l'intérieur des locaux sur leur lieu de travail. Cette proportion est stable par rapport à 2014. Les ouvriers sont les plus nombreux à déclarer être exposés (27,4 %) ; les cadres et professions intellectuelles supérieures les moins nombreux (6,4%). En 2018, parmi les 18-75 ans, 17,6% déclarent que quelqu'un fume à l'intérieur de leur domicile : 12,5% de manière régulière, 5,1% de temps en temps. Depuis 2014, la part de 18-75 ans déclarant que quelqu'un fume à l'intérieur de leur domicile a diminué de 10 points. La baisse du tabagisme au domicile est particulièrement marquée parmi les fumeurs quotidiens, avec une baisse de 14 points, que ce soit parmi les fumeurs de moins de 10 cigarettes par jour (de 44,4% en 2014 à 30,8% en 2018) ou de 10 cigarettes ou plus par jour (de 62,5% à 48,4%). Parmi les fumeurs vivant dans un foyer avec un enfant, la fréquence du tabagisme au domicile a été divisée par deux entre 2014 et 2018, mais elle reste élevée : de 31,6% à 14,4% en présence d'un enfant de moins 4 ans, et de 48,5 % à 23,8 % en présence d'un enfant de 4 à 18 ans.

Quatremère Guillemette, Pasquereau Anne, Guignard Romain, Andler Raphaël, Nguyen-Thanh Viêt, Santé publique France, 2020, 13 p.

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Tabagisme passif : encore trop de personnes concernées sur leur lieu de travail ou à domicile
Parallèlement à la parution du rapport sur le tabagisme passif, Santé publique France lance une campagne digitale d’information sur le dispositif d’aide à l’arrêt tabac info service et de son service téléphonique, le 39 89. Son objectif : inciter les fumeurs à recourir à ce service pour les aider à arrêter de fumer. 4 messages seront diffusés sous forme de bannières permettant aux internautes de mieux se familiariser avec le fonctionnement de ce dispositif et de connaître ses atouts. A l’occasion de cette campagne, des tabacologues de Tabac info service animeront pour la première fois des Facebook Live offrant aux internautes un espace de dialogue avec des experts.
En savoir plus sur la campagne 

Depuis la fin des années 1980, la question des drogues en prison est un enjeu social important. Un nouveau numéro de Théma propose une synthèse des travaux existant sur le sujet afin de documenter l’ampleur et la nature des usages, leurs conséquences et les réponses qui y sont apportées. Ce travail adopte une double approche : une revue de littérature narrative permettant une rétrospective sur 20 ans et la valorisation des derniers travaux de l’OFDT produits sur la question. L’état des lieux dressé par cette publication Théma est l’occasion de rappeler que, si les usages sont largement supérieurs chez les personnes incarcérées que dans le reste de la population, les réponses apportées se heurtent à des contradictions entre la logique pénitentiaire d’un côté et la logique soignante de l’autre. Il permet d’apprécier la situation alors que la stratégie de santé des personnes placées sous main de justice de 2019 prévoit la mise en œuvre de nouvelles enquêtes épidémiologiques et de réponses innovantes à l’égard des usagers.

Caroline  Protais, Julien  Morel d’Arleux,Marie  Jauffret-Roustide, OFDT, Théma, décembre 2019, 40 p.

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En vue de contribuer au développement des connaissances relatives aux pratiques professionnelles dans le champ des addictions, l’OFDT réalise une première série de quatre études portant sur les interventions déployées auprès de quatre catégories de publics vulnérables : les jeunes, les femmes, les usagers en grande précarité et les populations placées sous main de justice. Dans ce cadre, une revue de la littérature a été réalisée afin de réunir les connaissances disponibles issues des travaux en sciences humaines et sociales conduits par les chercheurs français. La présente note en expose les principaux résultats. Là où les premiers « intervenants en toxicomanie » refusaient de qualifier la dépendance ou l’usage de drogues de maladie, les pratiques actuelles se sont étendues à des usages en deçà du seuil de dépendance dans un objectif de prévention des risques. Dans le même temps, la réduction des risques et des dommages a mis en place des méthodes favorisant l’inclusion des publics les plus précaires dans le spectre de l’intervention en modifiant profondément les objectifs thérapeutiques. De condition sine qua non du traitement, l’abstinence est devenue un objectif souhaitable dès lors qu’elle ne met pas en péril les bénéfices tirés par la prévention et la prise en charge des problèmes somatiques des usagers de drogues. Dès lors, la tendance à la spécialisation des dispositifs et des pratiques brouille aujourd’hui les catégories d’analyse classiques (haut seuil/bas seuil, soin/prévention, prise en charge...) et pousse à considérer qu’il est nécessaire, pour qualifier leur diversité, de développer la compréhension des pratiques professionnelles à travers l’examen de leur exercice au quotidien.

Ewen Abgrall, Maitena Milhet, OFDT, Note n° 2019-03, décembre 2019

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Objectif : Évaluer le lien entre l’exposition des enfants aux écrans, tels que la télévision, l’ordinateur, la console de jeux, la tablette ou le smartphone, et les troubles primaires du langage.
Méthode : Notre étude multicentrique cas-témoins a concerné 167 enfants âgés de 3,5 à 6,5 ans, nés entre 2010 et 2012 et diagnostiqués avec des troubles primaires du langage, et 109 témoins ne présentant pas de trouble du langage. Les questionnaires ont été complétés par leurs parents, recrutés via 16 cabinets de médecine générale et 27 cabinets d’orthophonistes en Ille-et-Vilaine. Les données ont été analysées à l’aide de modèles de régression logistique multivariée et présentées sous forme d’odds ratio ajustés (ORa) avec leurs intervalles de confiance à 95% (IC95%).
Résultats : Nous avons constaté que les cas (44,3%) et les témoins (22,0%) qui étaient exposés aux écrans le matin avant l’école étaient trois fois plus à risque de développer des troubles primaires du langage (ORa=3,40, IC95% [1,60-7,23]). Et lorsque ce risque était associé au fait de discuter rarement, voire jamais, du contenu des écrans avec leurs parents (ORa=2,14 [1,01-4,54]), ils étaient six fois plus à risque de développer des troubles primaires du langage (ORa=5,86 [1,44 à 23,95]).
Conclusion : Les enfants qui étaient exposés aux écrans le matin avant l’école et qui discutaient rarement, voire jamais, du contenu des écrans avec leurs parents multipliaient par six leur risque de développer des troubles primaires du langage.

Manon Collet, Bertrand Gagnière, Chloé Rousseau, et al., BEH, n°1, 14 janvier 2020

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Ce dossier de presse présente des données issues des Bulletins de santé publique qui proposent une analyse de la consommation d'alcool dans chaque région de France (méropole et DROM) ainsi que des indicateurs régionaux et départementaux de morbi-mortalité associée à l'alcool.

Santé publique France, 14 janvier 2020
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Bulletin de santé publique alcool en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Janvier 2020
Santé publique France, janvier 2020, 36 p.
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Dans ce 5ème volet de la série vidéo « Grand angle – CONSTANCES », Guillaume Airagnes, Psychiatre-addictologue à l'Hôpital Européen Georges Pompidou et chercheur à l'INSERM, et Nicolas Prisse, président de la MILDECA, font le point sur le phénomène de « binge drinking ». Comment le définir ? Que nous apprennent les données de la cohorte sur cette pratique, et comment prévenir les risques associés à ces pratiques ?

DroguesGouv, janvier 2020

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"Ce bilan décrit les évolutions récentes de la consommation d’alcool en France et de ses conséquences sanitaires et sociales. Les tendances récentes ainsi décrites sont dans la mesure du possible resituées dans le contexte plus large des évolutions observées depuis le début des années 2000. Cette analyse des évolutions repose sur un ensemble d’indicateurs qui permettent de mesurer avec la même méthodologie les phénomènes observés. Dans le cadre de cette approche, l’objectif est avant tout d’apprécier les tendances. Ce tableau de bord ne vise pas à rendre compte de la totalité des connaissances disponibles sur la consommation d’alcool et ses conséquences. «

Christophe Palle, OFDT, novembre 2019, 18 p.

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Dans ce 4ème volet de notre série vidéo « Grand angle – CONSTANCES », Guillaume Airagnes, Psychiatre-addictologue à l'Hôpital Européen Georges Pompidou et chercheur à l'INSERM, et Nicolas Prisse, président de la MILDECA, analysent les liens entre consommation de substances psychoactives et risque de perte d’emploi. Ces données sont issues des résultats de la cohorte CONSTANCES, plus grande cohorte épidémiologique en France et permettent de mieux quantifier les conséquences sociales des consommations à risque.

MILDECA | Grand angle, décembre 2019

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Le numéro 136 de Tendances rend compte des observations collectées par le réseau des 8 sites TREND. Il se penche d’abord sur les transformations relatives aux contextes de consommation et aux populations d’usagers. Il évoque l’aggravation des situations de précarité des usagers, les mutations de l’espace festif techno et des pratiques de chemsex dans une frange de la communauté gay. La deuxième partie de ce numéro porte sur les transformations de l’offre qui s’adapte à la demande, et la troisième sur les usages de produits psychoactifs (la cocaïne, la kétamine, le GHB-GBL, le cannabis et le protoxyde d’azote et les opioïdes) qui ont marqué l’année 2018.

Clément Gérome, Agnès Cadet-Taïrou, Michel Gandilhon, Maitena Milhet, Victor Detrez, Magali Martinez, OFDT, Tendances, n° 136, 2019-12, 8 p.

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